Questions de santé : Pr Romain Coriat - gastro-entérologue - prévention des risques

Le Pr Romain Coriat est gastro-entérologue à l'hôpital Cochin à Paris. Il répond aux questions du Dr Frédéric Saldmann : coloscopie, prédispositions génétiques, maladie inflammatoire, recherche de polypes et risques liés à l'alimentation. Sur toutes ces questions, la prévention est un outil majeur. Quand faut-il faire une coloscopie ? En termes de prévention, il y a différents niveaux. Au niveau de la coloscopie, il y a trois types de patients : soit les patients qui ont un risque très élevé de cancer du côlon et du rectum parce qu'ils ont des antécédents familiaux ou personnels à très fort risque, notamment une prédisposition génétique. Dans ce cas-là, c'est une indication de coloscopie et de surveillance par coloscopie très particulière. C'est notamment le cas des patients qui ont un syndrome de Lynch qui correspond à une prédisposition génétique. Il y a aussi des patients qui ont un risque élevé de cancer du côlon, et ces patients-là ont une maladie inflammatoire qui entraîne un sur-risque de cancer du côlon. Ces patients justifient une surveillance particulière tous les ans, tous les deux ans, tous les trois ans, par coloscopie également afin de dépister les prémices d'un cancer du côlon. Enfin, il y a une troisième catégorie qui correspond à la population générale qui a un risque moyen de cancer du côlon. Les pays occidentaux ont un risque plus élevé de cancer du côlon, et cette population justifie de rechercher régulièrement s'il existe les prémices d'un cancer du côlon, un polype, un adénome ou déjà un petit cancer du côlon qui pourrait être guéri. Comment sont recherchés les polypes ? La façon de rechercher ces polypes, c'est de faire un test immunohistochimique avec une recherche de sang dans les selles. Et si ce test est positif, de faire une coloscopie parce qu'il y a un risque beaucoup plus élevé de découvrir un petit cancer ou un polype. Ce dépistage est nécessaire et important et il est limité aux patients, qui ont de 50 à 74 ans, hommes et femmes, car le risque correspond à toute la population qui n'a pas des prédispositions génétiques ou de maladies particulières dédiées sur le tube digestif. Y a-t-il un risque lié à l’alimentation ? Certains régimes alimentaires, notamment les régimes occidentaux, entraînent un risque augmenté de cancer du côlon. C'est le cas d'un régime riche en viande rouge, des régimes riches en charcuterie. Il y a aussi, et ça a été énormément vu dans les pays asiatiques, un risque plus élevé en fonction de l'alimentation et de certaines infections de cancer de l'estomac. C'est notamment le cancer lié à une infection qui s'appelle Helicobacter pylori qui est très fréquente dans le sud de la France et dans certains pays européens, et qu'il faut rechercher de façon quasi systématique dès qu'on fait un examen de l'estomac. ________________________________ Sur le Pôle santé Bergère : Le Pôle santé Bergère est un pôle de santé et de prévention situé au 7 rue Bergère à Paris dans le 9e. Médecins généralistes, spécialistes, médecines douces, un plateau technique d'imagerie médicale de dernière génération (IRM, scanner, mammographie, échographie, doppler), tests Covid, un plateau dentaire, une prise en charge globale de la femme avec l'équipe PointGyn, et des Bilans de Prévention santé. Renseignements au : 01 173 173 173 ou www.pole-sante-bergere.org . Pour toute question sur les bilans de prévention santé : [email protected]

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