✅ Comptabilité générale : la notion du bilan (cours n°1)

L’un des obstacles à la compréhension du bilan comptable est la compléxité de certains termes qu’on y utilise.

Un élève qui commence à étudier la comptabilité pour la première fois, et qui rencontre des termes inhabituels pour lui (comme : actif, passif, créance sur clients, fournisseurs, fonds propres, …), doit faire un double effort pour s’accrocher et comprendre la matière. C’est pour cette raison que dans un premier temps, je vais éviter d’utiliser les termes comptables pour se concentrer uniquement sur la logique qu’il y a derrière un bilan comptable, et c’est bien l’essentiel.

A quoi ressemblerait un bilan hors le monde de l’entreprise ?

D’abord, commençons par une situation tout à fait ordinaire, de tous les jours. Imaginons un père qui donne une somme d’argent à son fils, mais avec une condition : il doit bien garder une trace de tout ce qu’il va faire avec cet argent. Le père va donc lui demander des comptes régulièrement pour savoir comment cet argent est dépensée.

Pour être plus pratique, mettons des chiffres dans cette situation. Supposons que le père donne 150€ à son fils. Le père précise bien que cet argent doit être dépensé en priorité pour acheter du matériel scolaire.


Le fils pense établir un tableau, où il peut noter tout ce qu’il va faire avec cette somme de 150€ et probablement les prochaines sommes que son père lui accorderait ou quelqu’un d’autre lui prêterait.

Pour cela, il distingue entre l’argent reçu d’un côté et ce qu’il fait avec de l’autre. D’un côté, il y a les ressources ; de l’autre, leurs emplois. Pour que le fils montre une image aussi fidèle que possible de la façon dont il va utiliser son argent, et pour bien garder une trace de cette ressource de 150€, le fils doit indiquer tout ce qu’il va faire avec dans la colonne des emplois, même quand il les met dans sa poche, il doit l’indiquer.


Le fils trouve que c’est beaucoup d’argent à garder sur soi, alors il demande à son père de lui ouvrir un compte bancaire. Mais en attendant il met les 150€ dans sa poche.

Le père ouvre un compte bancaire au nom de son fils, il y met 100€. Le fils adapte son tableau en y indiquant cette modification.


Imaginons, que le fils achète, avec l’argent qu’il a en poche, les biens suivants :

- 5 cahiers à 2 euros chacun : 2x5=10€

- 3 stylos à un euro la pièce : 1x3=3€

- Un livre : 7€

D’après ces opérations, ce qui changera dans le tableau c’est uniquement les emplois. L’argent de poche va être réduit à la suite des différents achats (50 – 10 – 3 – 7 = 30€). Le nouveau tableau doit afficher l’ensemble des biens achetés.


On voit très bien à quel point c’est évident d’enregistrer des opérations dans un tel tableau, avec une telle

9 organisation des choses. J’expliquerais plus loin la similitude avec un bilan comptable, qui se lit exactement avec une même logique.

Imaginons que le fils, veut acheter une imprimante qui coûte 60€. Le vendeur, accepte de la lui vendre en payant sur place 20€ en liquide et le reste, c’est-à-dire 40€, peut être payé plus tard.

Dans ce cas, le fils va prendre l’imprimante dont la valeur exacte est 60€. Il doit alors, dans les emplois, apparaître cette imprimante avec sa totale valeur. De l’autre côté, il faut préciser d’où vient l’argent pour l’acheter. Une partie vient de la poche (20€) et le reste est un crédit (40€) que le fils doit rembourser plus tard au vendeur. C’est comme si le vendeur lui prêtait la valeur de 40€ afin qu’il puisse acheter l’imprimant en y ajoutant 20€ de sa poche. Donc, les 40€ c’est une nouvelle ressource, qui doit s’afficher dans la colonne « ressource » du tableau.


Le total de chaque colonne remonte à 190€. Il faut toujours avoir l’égalité entre le total des ressources et le total des emplois.

Le fils décide de payer la moitié de son crédit avec un virement bancaire. Dans ce cas, son compte bancaire diminue de 20€ et sa dette aussi de la même somme.

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