Freddy Saïd Skouma : Festival haizebegi 2023

Table ronde : Le NOBLE art de la #boxe. Festival #haizebegi.

Rertour sur la vie de Freddy Saïd #skouma, le combat d'une vie du septuple champion d'Europe, vice champion du monde. Une question : Faut-il écrire sa vie de droite à gauche ou de gauche à droite ? Faut-il frapper du gauche ou frapper du droite ? Faut-il jeter l'éponge ou se la passer délicatement sur le front ? Peut-être faut-il simplement sortir sa plume et écrire de droite à gauche en arabe ou de gauche à droite en francais ?  C'est ce que Saïd a fait en se couchant sur du papier ....

Petit marocain né à #casablanca, il grandit à Fumel. Pourquoi se foutre sur la gueule dans un carré limité par des cordes extensibles ? Mon maître japonais #tamura me dit un jour, ne pose pas les questions auxquels  tu connais la réponse, toi que je nomme l'artiste ? Ne te pose pas cette question sur l'#aikido que tu nommes "danse cosmique" et qui te mène vers ton équilibre Yin / Yang. Préserve ton corps et fait du Qi Gong, des auto-massages et tu iras plus loin que moi !!

J'avoue que j'ai compris assez vite le propos de l'Aïkido et de la respectabilité de son intégrité physique, vecteur de la durabilité et de la poursuite incessante de son DO, son propre chemin de vie dans un contexte sécurisant qu'est le Dojo avec ses tatamis qui nous permettent de rebondir dan la vie sans se blesser.

Pourquoi ai-je choisi ce mode de combat dans la vie ? De quel type de blessure fondamentale, de trauma existentiel ai-je été la vicxtime ? Qu'en est-il de Freddy Said Skouma ? Je n'ai pas eu la réponse mais je crois que tout est inscrit dans le regard.

Pourquoi le simple fait de m'imaginer donner un coup à la tête de mon semblable me donne le haut le coeur ? Et pourtant, je sors de temps en temps mon boken (katana en bois et mon Jo, bâton de bois) qui sont des armes redoutables, symbôle d'une mise à mort potentielle. Mais mon arme a été une vie d'universitaire avec une plume de physicien, et surtout un regard aiguisé vectorisé par mon objectif photographique. Autant mes mots peuvent être violents dans ma provocation, autant mes images même contrastées sont une boîte qui traversent les âmes et mettent celles qui sont respectables en lumière ...

Chaque être a la possibilité de soigner ses blessures. Qui le fait ? Qui n'a pas peur de se regarder en face ? Saïd l'a fait, le fait encore et il est là, assis devant les images de son combat de boxe contre Buster Drayton en 1987.

Vivre l'instant présent est une nécessité vitale pour le boxeur, pas un instant pour l'évasion mentale. Mais en dehors du ring, j'imagine qu'on ne cesse de revisiter son passé et de comprendre un jour pourquoi une éponge finit sur le ring qui sonna la fin du match.

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